On le sait tous, les années 60 et 70 sont souvent synonymes de garage expérimental avec prise d'acide en prime qui aboutit à des créations sonores particulières. Les bien fameuses et recommandées depuis très longtemps compilations Nuggets nous ont aidé à faire le tri parmi la pléthore de groupes qui affluaient à ce moment là. Globalement, on a fait le tour des artistes/chansons que nous proposaient ces compilations. Je ne crache pas dessus, mais si vous êtes avides de ces choses il y a encore mieux: j'ai nommé les compilations Pebbles (kikou notre petit caillou sur le Kiwi).
Qu'est-ce donc concrètement que les Pebbles? En gros une collection de chansons de groupes improbables qui sont tous plus ou moins dans la même veine garage/psychédélique des années 60. Majoritairement présentant des groupes américains il arrive néanmoins que des groupes "connus" apparaissent. Enfin quand je parle de connus: entendons nous, j'évoque les Thursday's Children ou des Bobby Fuller Four (ouais y'a même le I Fought The Law (But The Law Won) dessus). Des noms qui ne diront donc rien à un néophyte du genre. Mais là où les Pebbles sont intelligents c'est qu'ils vont nous piocher les chansons les moins écoutées de ces groupes. Bénis soient ces hommes qui pensent à des boulimiques de musique comme moi.
En plus, je crois me souvenir que feuilletant le livret du volume 5 l'auteur des lignes présentant les groupes ignorait parfois leur situation géographique "je crois qu'ils sont candiens mais ils peuvent peut être venir du Nouveau Mexique". Le genre d'amateurisme mou du gland que j'affectionne particulièrement. Bref, que retenir de ces compilations? Que c'est très compliqué et assez hétéroclite. Quand je dis compliqué c'est au niveau de l'organisation, rééditions, réhabilitations dans des box spéciales et tout le tralala. Même avec Wikipédia (moquez vous), je n'y comprends rien. Je préfère être honnête. Mais si j'ai bien démélé les noeuds, on part sur une base de 28 LPs. Ouais je sais ça fait gros, les 10 premiers semblent d'ailleurs chaudement recommandés, mais si vous êtes pro musique garage suisse de l'époque, prenez le volume 27, il leur est consacré. Donc parfois certains volumes ont des spécificités. Sauf que 28 LPs, en euphémisant quelque peu, ça fait gros. C'est pourquoi, les gentils garçons ont sorti un box set des Pebbles regroupant en 5 CDs (on tombe dans le plus raisonnable je l'avoue) le meilleur de tout ça c'est à dire les 5 premiers volumes mais avec des chansons en moins. La crème de la crème si vous voulez. En plus ils sont trouvables assez aisément -j'étais tombée sur le volume 5 à la médiathèque de Vichy pour tout vous dire, parfois on a des belles surprises en effet.
Si vous aimez le surf rock, courez chercher le volume 4. Pour les autres, voilà mes chouchous. Tout d'abord une reprise sur le volume 1 absolument gigantissime du ô si connu Like A Rolling Stone de notre Bobby bien aimé par les Soup Greens. Les Rascals (oui les enfants il existait un groupe dans les années 60 qui avait eu la même idée que notre ami Miles Kane, impressionant) en avait déjà fait quelque chose de très bien mais les Soup Greens enmènent la chanson dans des contrées psychotiques absolument délicieuses qui vous met sur le cul. Sur le volume 5, se trouve It's A Crying Shame des Gentlemen. Un truc bien énervé avec un écho lointain des 13th Floor Elevators, ce qu'ont de toute façon tous ces groupes. La chose appréciable étant qu'ils n'ont pas besoin de 8 minutes pour boucler leur affaire, toute est question de nervosité et d'exitation. You Need Love de Danny & The Counts est également bien tordue dans le trip psychédélique "prends de l'acide avec moi et ramène ta guitare". Et puis, il y a I Tell No Lies des Escapades, qui me rappelle un petit groupe irlandais actuel dont je ne peux m'empêcher de parler dès qu'on m'en donne la possibilité. les Urges. Allez voir sur Spotify et sortez votre mini-robe trois trous ou votre costume de Mod.
Je suis très brève mais il y a tant à dire que je préfère ne pas en faire trop, non pas par question de fainéantise mais pour vous permettre de découvrir la chose dans les même conditions d'émerveillement qu'un faux cheval pas si blasé que ça. Enfin je vous laisse je vais me prendre un Trip avec Kim Fowley.
Très bon article FakeWhore
RépondreSupprimerJe me rends de ce pas à la médiathèque de Vichy alors !
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