mercredi 21 avril 2010

I will fight for the right to live in freedom

Et dire qu'on a failli ne pas le voir. Parce que la première fois on n'avait finalement pas eu le temps, et parce que cette fois-ci on s'était trompé d'heure. Mais finalement, puisqu'un quart de retard ce n'est pas si embêtant, on est entré dans la salle de cinéma en silence, pour ne déranger personne. Le synopsis en tête, il n'était pas si difficile de rattraper le bout manquant. Et c'est ainsi qu'on s'est plongé dans Liberté, un film de Tony Gatlif. Si jusqu'à présent certaines personnes pouvait avoir tendance à croire que le génocide de la deuxième guerre n'avait affecté que les juifs, ici on nous rappelle que non, qu'il y a aussi tout les autres. Et dans tout les autres il y a en particulier les tsiganes. Et c'est au son des violons et des guitares que l'on plonge dans l'univers d'une famille de bohémiens, forcée, par sécurité, de séjourner dans un village de la zone occupée. Son maire n'est autre que Marc Lavoine, à qui je conseille vivement d'arrêter la musique pour ne faire que du cinéma, car on lui découvre ici, ou du moins je lui découvre, une sincérité et un charisme que je n'avait jamais vu chez lui jusqu'à présent. On rentre dans un monde tout à fait nouveau, pour nous pauvres gadjos, où la solidarité, la pauvreté, l'amour des chevaux, les esprits et surtout la Liberté sont omniprésents. Pour nous accompagner, le tandem Tony Gatlif et Julien Hirsch (directeur de la photographie), qui nous livrent des images grandioses, d'une beauté à couper le souffle (je n'ai pas peur d'être excessive quand cela est nécessaire). Et, par dessus tout, il faut, oui je dis bien il faut, saluer la performance de James Thiérrée, seul "intrus" dans cette famille où tous les acteurs sont de véritables tsiganes. Son personnage, c'est Taloche, un amoureux de la nature, un fou plutôt, de l'air libre, de la forêt. Aussi naïf qu'un enfant, bien qu'âgé de 30 ans. Jamais auparavant un acteur ne m'avais autant convaincu dans son jeu, et rien que pour ces moments magiques, où on le voit se livrer à la terre, se remettre entièrement à la nature, sans qu'à un seul moment on puisse douter de sa sincérité, vous devez voir ce film. Bien sur, j'oublie encore de vous parler d'un millions de choses, du rôle de Marie-Josée Croze, des grands arbres qui se balancent, de l'eau qu'il faut libérer, des regards, des images poignantes du camp d'emprisonnement, du violon joué aux poules, des chants, de P'tit Claude, des chevaux, de tous ces éléments qui, comme moi, vous feront acheter ce film, parce que, admettez le, qui se priverait volontairement d'un chef d'œuvre ?

1 commentaire:

  1. Céleste!!!!! j'adore ton style, ton amour du cinéma me fait vibrer ma chère!! Car avec toi je n'aurais aucun mal à libérer l'eau, à offrir mon corps à la nature, à vivre en toute liberté sur cette terre =)
    Sans préciser que je serais ravie de revoir ce film en ta compagnie ^^ (histoire de fantasmer sur James Thiérrée)

    bisou bisou

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