vendredi 29 janvier 2010

You Put The Lime In The Coconut And Drink It All Together

De prime abord, il apparaît étrange de vouloir chercher un lien particulier ou quelconque entre nourriture et musique. En effet, il semble que cette dernière est plus affiliée à la consommation de produits certes récréatifs mais guère nourissants ou de boissons plus ou moins alcoolisées. Aussi, quand on regarde nos rock stars favorites, elles ont l'air d'être passées par la case "moi-aussi-je-veux-ressembler-à-un-mannequin-russe-anorexique" (non non je ne pense pas aux Horrors, je ne vois pas ce qui vous fait dire ça). Si bien que si on a du mal à les penser en papa attentifs au bien être de leur gosse (quand on voit ce qu'est devenue Peaches Geldof... bref, passons), on ne les voit jamais manger.
J'avoue avoir été choquée en voyant des photos des Horrors en train de manger de la junk food. Et cette tendance à penser que manger c'est pas très rock'n'roll quand même se retrouve quand on analyse les titres de chansons, contenu de celles-ci et pochettes d'album. L'entreprise est donc périlleuse (j'aime les sujets intorchables en fin de compte) et il ne s'agit donc en aucun cas d'être exhaustif. Je me suis donc basée sur ma propre discothèque pour étudier le problème, c'est pas grand chose mais c'est déjà ça. Sur le point de vue visuel, pas mal de pochettes d'albums ayant un rapport avec la nourriture sont à compter, de mon côté tout du moins. Chose très surprenante. Je n'ai en fait trouvé que la pochette de Breakfast In America de Supertramp (il faut de tout dans une discothèque) comme parfaitement explicite dans mon antre. Si on veut virer dans ses classiques il y a bien l'inépuisable banane du premier Velvet Underground mais comme la chose est plus que connue je ne m'étendrais pas sur le sujet. Sinon on peut relier la nourriture aux poubelles et dans ce cas là, la pochette de Mona Bone Jakon de Cat Stevens rentre dans notre "cadre d'étude". Après dans un registre plus classique, autour d'un petit repas on retrouve Billy Joel sur la couverture arrière de The Stranger. Et si vous voulez être en plein régime "au secours maman je pars à la mer dans 3 semaines" -ouais des fois ça arrive qu'on veuille se délester de ses réserves hivernales, la pochette de Strawberry Jam d'Animal Collective est faite pour vous. Je crois qu'en fait, rien que pour cette catégorie un article entier serait nécessaire (j'ai en effet horreur de rester en surface des choses), j'y reviendrais donc sûrement plus tard, après avoir pris le temps de me documenter de façon correcte. Ainsi, sans grande surprise, on a tendance à préférer la boisson à la nourriture. Alors que nous, pauvres mortels, dans un scénario digne de Walt Disney, lors des Bank Holiday anglaises nous nous voyons, nappe à carreaux, pique niquer dans Hyde Park (gling gling, bonjour je suis un gros cliché), Damon Albarn et ses comparses de Blur préfèrent s'envoyer un "six pack of beer". Pourtant le raffinement de la nourriture anglaise est parvenue à séduire notre Ryan Gentles, l'homme au job de rêve, notamment avec ses "tuna sandwich". Sauf qu'à la différence de Ryan, moi ça me fait saliver -pauvreté étudiante ouais. Et alors que les Clash sont Lost In The Supermarket, Goldfrapp vous propose carrément, pour éviter tout problème de budget alimentaire de vous manger vous-mêmes (Eat Yourself). Bon, d'accord, si vous le voulez vraiment vous pouvez aller manger des lasagnaaaaaa avec Liam-asshole Gallagher ou "des saucisses et des oeufs" avec Adam Green alors que Paul Mc Cartney vous propose de rester manger à la maison. On passera sur la tentative manquée de Kate Nash à vous faire manger de la Pumpkin Soup, mais on gardera le "You said I must eat so many lemons 'cause I am so bitter". Ou alors vous pouvez regarder les Ramones s'enfiler des corn flakes dans le clip de I Wanna Be Sedated. Carl Barât et ses feu-Dirty Pretty Things, lui, préfère mélanger son lait avec du gin, même si le monsieur a l'air d'aimer les bananes plus que tout. Le lait pour Captain Beefheart c'est la sûreté: Safe As Milk où ENFIN, on nous avoue qu'un musicien ça PEUT avoir faim: "I may be hungry but I sure ain't weird". A noter que l'aliment revenant le plus souvent dans la musique est bel est bien l'ice cream et en boisson non alcoolisée c'est le lait et le café qui l'emportent (One More Cup Of Coffee de Dylan, Cigarettes & Coffee par Otis Redding, No Milk Today des Herman's Hermits...). Enfin, une vraie chanson qui parle de vraie bouffe, en quantité comme on l'aime, ça reste l'incroyable "Everybody Eats When They Come to My House" par Cab Calloway -une chanson qui parle de Banane et de salami ne peut qu'être bien. Enfin, si vous voulez finir d'être dissuadés de manger, le clip des Queens Of The Stone Age avec notre géant roux favori de Sick Sick Sick est parfaitement aproprié.
Je crois qu'on va en rester là, l'idée ayant été d'être non pas exhaustive ou de rappeler des faits connus de tous mais de faire preuve d'un peu d'originalité. En guise de conclusion, on peut donc dire que si nourriture inspire, c'est surtout lors de consommation de champignons, pas nécessairement de Paris, d'ailleurs.
Eggs & Sausage - Tom Waits
Savoy Truffle - The Beatles
Quiche Lorraine - B52s
Vegetables - Beach Boys
Crème Brulée - Sonic Youth
Just Like Honey - The Jesus And Mary Chain

4 commentaires:

  1. Fi du bon sens! Je poste un commentaire inutile avec mes petites mains parce que je suis citée (ouais, ouais) et que cet article me réchauffe l'estomac.

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  2. Ce genre d'article délirant est vraiment un délice (sic) à lire.

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  3. trop la classe faux cheval. c'est là qu'on voit l'importance d'une formation littéraire.

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