dimanche 28 février 2010

Carpe Diem

J'avais déjà honte ce matin, mais là, en jetant un coup d'oeil sur la date de l'article précédent, c'est encore pire. Si si je vous assure. Le truc, c'est que pendant ces quatorze jours où je vous ai lâchement abandonnés, j'étais en vacances, à faire pleins de trucs intéressants, avec pleins de gens intéressants, et, je l'avoue, j'avais du mal à trouver l'inspiration et le temps. Mais du coup, en contre partie, je peux vous raconter un peu ce que j'ai fait. Première étape : Voyager avec George Clooney. Notre idée initiale était d'aller voir I Love You Philip Morris, mais nous n'étions pas les seuls, et à la place de Ewan McGregor et de Jim Carrey, nous avons du contempler le panneau marqué complet. Par conséquent nous nous sommes rabattus sur In The Air, et ce fut loin d'être une mauvaise idée. Si la bande annonce pouvait laisser croire à une comédie au happy-end inévitable, on se rend vite compte que ce n'est pas tout à fait le cas. La fin (que je ne dévoilerais pas ici bien sur) est même assez gênante. En tous les cas, Georges Clooney interprète ici un Ryan Bigham, homme détaché de tout, spécialisé dans le licenciement et dont l'unique but est d'obtenir dix millions de miles, avec le ton et la classe qui lui est propre. En bonne voie donc pour son Oscar (même si pour ma part je préfèrerais l'attribuer à Morgan Freeman, mais nous verrons cela le 7 mars. ) Deuxième étape : Plonger au fin fond des océans. Il pleuvait dehors, alors pour rester dans le thème de l'eau, je suis allée voir Océans. En ce moment, c'est vrai qu'il y a beaucoup de films à portée écologique, je pense notamment à Home ou à Un Jour Sur Terre, et ce n'est pas plus mal. Mais outre cela, la dimension purement esthétique de l'image est très poussée, et si ces films nous invitent à agir, ce sont aussi un vrai régal pour les yeux. Imaginez, un banc de poissons, qui s'apprête à servir de buffet restaurant à un banc de dauphins nageant à toute vitesse, un groupe de ce que je crois être des Fous de Bassan, des requins, et une baleine, le tout s'enchaînant dans une chorégraphie parfaitement maîtrisée. Jacques Perrin semble également être un amateur de baleines, car les séquences les présentant sont nombreuses. Et là je dis Mesdames, arrêtez vos régimes, car on a rarement vu animal si gros se mouvoir avec tant de grâce. Par contre, je ne vous le cache pas, j'ai moi aussi protesté quand le bébé phoque se fait manger par l'orque. Eh oui, je reste tout de même un fille (ouuuh c'est misogyne comme propos). Sauf que, quelques minutes plus tard, quand on voit une baleine (oui encore) se faire harponner, et qu'un petit garçon dans la salle se met à pleurer parce que, je cite, "Tous les animaux disparaissent", on se dit que finalement, on se repasserait bien la scène de l'orque. Troisième étape : Affronter la mort. Et parce qu'à Paris, les musées ne manquent pas, je suis allée au musée Maillol, pour voir l'exposition Vanités (ou C'est la Vie! je ne sais pas quel est le vrai titre). En se baladant dans les différentes salles, on remonte le temps, à travers le thème de la représentation de la mort, et plus particulièrement des crânes. On démarre avec le crâne en diamant de Damien Hirst et son homologue en résine et mouches collées, pour finir par Caravages et les mosaïques de Pompéi. Au passage on apprend qu'il est possible de faire un crâne avec de la mortadelle et qu'Elton John est un fervent amateur de bijoux "memento mori". C'est également l'occasion de pouvoir rassembler en un même lieu Picasso, Niki de Saint-Phalle, Basquiat, Braque, Géricault, Cezanne, De la Tour et Boltanski, autour de ce sujet certes tabou, mais qui continue de fasciner. À voir donc dès que vous aurez le temps.

1 commentaire:

  1. Surprise que tu aies aimé Océans. La qualité et beauté des images est certes au top mais je trouve le scénario complètement décousu, don't you think?

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